SITUATION DE L'HÔTELLERIE: VISIOCONFÉRENCE AVEC L'AFA.
À l'initiative de ma collègue Laurence MAILLART-MEHAIGNERIE et avec le député Gaël LE BOHEC, j'ai participé à une visioconférence demandée par l'Association des Franchisés du groupe Accor (AFA) ce samedi 21 novembre 2020. Une réunion autour de 4 gérants dont Mme Anne FERRE – Gérante d'hôtels à Vitré, et à laquelle se sont joints des représentants de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. L'AFA regroupe 310 propriétaires (dont 60% des franchisés ont 1 hôtel), 1200 hôtels et 22.000 collaborateurs.
Nous avons échangé sur la situation alarmante dans laquelle se trouve le monde de l'hôtellerie. Non contraint à la fermeture administrative, ce secteur subit évidemment de plein fouet les restrictions de déplacements. Un hôtel rennais sur 2 est fermé faute de clients, certains ferment le week-end. Après un 1er confinement qui a fragilisé les trésoreries, beaucoup craignent ne pas pouvoir se relever de ce 2ème confinement.
ÉCHANGES AUTOUR DES AIDES :
En mars, tous n'ont pas pu avoir accès au fonds de solidarité. Pour rappel, ce dernier s'élevait à 1500€/mois mais n'était pas ouvert aux établissements de plus de 10 salariés. Ce 2ème confinement s'ajoutant à une situation rendue difficile, le Gouvernement a renforcé le dispositif: jusqu'à 10.000€ par mois, et 50 salariés . Une somme non négligeable mais qui ne couvre pas l'intégralité des charges fixes, ce qui impose de puiser dans une trésorerie parfois à zéro.
Un travail est actuellement mené par le ministère de l'économie pour aligner cette aide exceptionnelle sur un pourcentage du chiffre d'affaire réalisé le même mois de l'année passée, ce qui satisferait la profession. ( Mise à jour : le président de la République a annoncé lors de son allocution du 24 novembre 2020 un Fonds de solidarité pouvant aller jusqu'à 20% du CA réalisé le même mois de l'année passée, plafonné à 100.000€. Mise à jour du 28 novembre : Finalement plafonné à 200.000€)
Au-delà des aides de l'Etat (Fonds de solidarité, prêt garanti par l'Etat, exonération de charges, activité partielle…) qui ont permis de soutenir le monde de l'hôtellerie, les Métropoles et les collectivités locales sont incitées à exonérer 2/3 de la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) en récupérant de l'Etat 50% de la somme. Aujourd'hui au niveau national: moins de 10% auraient joué le jeu.
La multiplication des interlocuteurs qui engendre la confusion, et le non recours aux aides ont été soulignés. Ces remarques avaient été souligné par les associations de commerçants . L'Etat a sollicité la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) (avec qui j'ai échangé le 4 novembre dernier) et la Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) sur ce sujet pour informer au plus près toutes les entreprises sur les aides et modalités de demande. L'UMIH, au travers de sa plateforme, donne aussi des conseils et des informations et creuse le sujet de la perte d'exploitation dans les contrats d'assurance. Le choix d'un guichet unique semble remporter l'adhésion de tous.
Nous avons convenu d'un nouveau rendez-vous en visioconférence courant décembre afin de faire un point d'étape de la situation.