INTERVENTION LORS DU DÉBAT SUR LE PLAN GOUVERNEMENTAL EN FAVEUR DE LA JEUNESSE.
Lors du débat sur le plan gouvernemental en faveur de la jeunesse, dans le cadre de la semaine de contrôle de l'action du Gouvernement, j’ai eu l’occasion de m’exprimer ce mardi 12 janvier 2021 sur la situation de la jeunesse aujourd’hui, sur les avancées permises par les mesures que nous portons ainsi que sur les défis qu’il nous reste à relever.
Le Plan 1 Jeune 1 Solution constitue un engagement sans précèdent pour sécuriser l’avenir de nos jeunes. Nous avons pris des actes forts et je suis pleinement engagée pour assurer la mise en œuvre de ces mesures, et de leur évaluation.
Notre vigilance de parlementaires est accrue en ces périodes troubles, et la question de la jeunesse est, pour le Gouvernement et notre majorité, une priorité absolue de la relance qui fera suite à la crise.
Mon intervention à lire ci-dessous ou à voir en vidéo en bas de page.
Mon intervention :
"Merci Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Madame la Présidente de la Commission des affaires sociales,
Chers Collègues,
Comme l’a dit notre Président, Emmanuel MACRON : « Il n’est pas facile d’avoir 20 ans aujourd’hui ».
Oui, chers collègues, il « n’est pas facile » pour nos jeunes de suivre des cours et des formations à distance, « pas facile » de trouver un stage, « pas facile » d’obtenir le petit boulot qui permettait de boucler les fins de mois, « pas facile » de s’épanouir quand les interactions sociales physiques sont réduites à néant ou presque, « pas facile » quand la vie culturelle, amicale et amoureuse est mise entre parenthèses.
Sur le plan de l’emploi, lorsqu’une crise survient, les jeunes en sont les premières victimes. Les entreprises recrutent moins, les jeunes diplômés arrivent sur un marché de l’emploi dégradé, les moins agiles, peu ou pas qualifiés, peinent à trouver un emploi.
Nous avons tous une responsabilité dans les messages que nous passons aux jeunes. Nous avons commencé par les culpabiliser et aujourd’hui nous parlons de « Génération sacrifiée ». A force de pointer les effets négatifs et dire que tout va mal, nous entretenons une morosité qui risque d’ajouter de l’anxiété à l’anxiété.
Sans nier les difficultés rencontrées par certains jeunes, des témoignages et enquêtes montrent que d’autres se sont aussi épanouis pendant cette crise, ont trouvé du sens par l’engagement citoyen, ont été à l’origine d’initiatives solidaires.
Comme en amour, ce ne sont pas les paroles qui comptent, mais bien les actes. Le Plan « 1 jeune 1 solution » est un engagement fort pour protéger l’avenir de notre jeunesse, fruit de multiples concertations.
- La création du portail numérique « 1 jeune 1 solution » a pour but de faciliter la mise en relation des jeunes avec les entreprises, les acteurs de la formation, de l’emploi et de l’accompagnement.
- Des aides financières ont été mises en place pour inciter les entreprises à embaucher des jeunes de moins de 26 ans, des jeunes en situation de handicap sans limite d’âge, des apprentis et des alternants
- La crise sanitaire aurait pu ralentir considérablement le recours à l’apprentissage. Il n’en n’est rien ! Aujourd’hui, plus de 440 000 contrats d’apprentissage ont été signés – un record historique.
- Le nombre de services civiques a été augmenté, donnant la possibilité aux jeunes de s’engager dans une mission d’utilité sociale, un véritable tremplin vers l’emploi.
- Afin d’orienter les jeunes peu ou pas qualifiés, le Plan Jeunes renforce les dispositifs d’inclusion durable dans l’emploi, Les Parcours emplois dans les compétences; les Contrats d’insertion dans l’emploi.
- Il incite aussi à l’articulation avec les structures d’Insertion par l’Activité Economique que peu de jeunes intègrent aujourd’hui.
- 35 000 parcours d’accompagnement vers l’emploi seront proposés par les Missions Locales aux jeunes décrocheurs, dans le cadre de l’obligation de formation des 16/18 ans, chère à ma collègue Sylvie CHARRIERE.
- Le Plan Jeunes conforte le droit à l’accompagnement au travers du renforcement du Parcours d’Accompagnement et de Contractualisation vers l’Emploi et l’Autonomie, le PACEA. Les jeunes suivis par Pôle emploi et par l’APEC vont pouvoir également bénéficier du PACEA et de son allocation. Les Missions locales devront accompagner 200 000 jeunes en Garantie jeunes en 2021. Pour relever ce challenge, les Missions Locales vont devoir recruter, mais aussi trouver de nouveaux locaux. Nous comptons sur le soutien des collectivités locales. Pour relever ce défi, les critères d’entrée en Garantie Jeunes devront, aussi, être revus.
- Les récentes évolutions vont permettre aux jeunes engagés dans une prépa-apprentissage, aux jeunes des écoles de la 2ème chance et les jeunes des EPIDE d’obtenir la rémunération de stagiaire de la Formation professionnelle.
Toutes ces mesures vont dans le sens d’une garantie jeunes universelle, que vous appelez de vos vœux, Madame la Ministre. Tout jeune qui signe un contrat d’engagement réciproque doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement, de la construction d’un parcours adapté vers l’emploi et de l’attribution d’une allocation financière si besoin. Nous portons, depuis 3 ans le projet que l’émancipation passe par la formation et l’emploi. L’accompagnement doit prévaloir sur l’allocation mais la précarité financière ne doit pas empêcher un jeune d'entrer dans un parcours.
Je tiens sincèrement à vous remercier, Madame la Ministre, pour la qualité d’écoute dont vous avez fait preuve concernant la situation des jeunes éloignés de l’emploi et les recommandations des structures qui les accompagnent. Vice-présidente de l’Union Nationale de Missions Locales, je peux témoigner de la très grande satisfaction des élus et professionnels du réseau de voir ainsi leur rôle reconnu au service de l’accompagnement des jeunes et de voir leur avis pris en compte.
Les mesures mises en place répondent à l’urgence de la situation mais il doit s’organiser dans la durée et ne doit pas nous faire oublier la nécessité de poursuivre nos réflexions sur l’évolution de nos politiques jeunesse.
La question de la jeunesse est bien, pour le gouvernement et sa majorité, une priorité absolue de la relance post-crise. La Ministre, Brigitte KLINKERT, pilote le déploiement du service public de l’insertion et de l’emploi ; une nouvelle méthodologie qui permettra d’améliorer la qualité des parcours d’insertion, des parcours sans couture coordonnés entre tous les acteurs de l’insertion et centrés sur la personne accompagnée. Cela bénéficiera bien entendu aux jeunes, notamment par l’action des Missions Locales, parties prenantes de ce service public.
L’efficacité des mesures mises en place réside dans notre capacité à repérer les invisibles, les fameux "trous dans la raquette", à mobiliser les entreprises et tous les acteurs sur les territoires ; mais aussi dans notre capacité à suivre et évaluer les différentes mesures pour les améliorer si besoin au fil de l’eau.
Je vous remercie de votre écoute".
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