ENTRETIEN AUTOUR DE LA PLACE DES PSYCHOLOGUES A L'HOPITAL.
J'ai reçu Mme Maud PONTIS et Mme Anne-Gaelle BALAVOINE, psychologues au CHU de Rennes, ce lundi 25 janvier 2021 à ma permanence parlementaire. Une rencontre qu'elles ont sollicité pour échanger sur l'organisation mise en place à Rennes, permettant aux psychologues d'être au coeur du système.
L'enjeu de la psychologie apparaît comme majeur au sortir de la crise. Cette dernière a par exemple mis en lumière un manque de psychologues pour les étudiants, avec un professionnel équivalent temps plein pour 30.000 jeunes (hors vacations) quand les préconisations internationales sont de 1 pour 1500. Un constat que nous avons rappelé lors de la
commission d'enquête sur les effets de la crise Covid sur l'enfance et la jeunesse
, souligné notamment lors de
l'entretien avec l'association Nightline que j'ai eu dans ce cadre
.
Les hôpitaux Français, eux, comptent environ 27000 psychologues. Au delà d'une organisation nationale que la profession doit peut-être repenser (à titre d'exemple, il existe un ordre des psychologues au Québec), il est essentiel qu'ils aient toute leur place pour une action transversale au sein des différents services hospitaliers, auprès des patients et de leurs familles, mais aussi des soignants. Il est évident que le contexte sanitaire actuel laissera des traces chez des professionnels qui ont été confrontés à ce qu'il y a de pire, sur la durée. Pour anticiper ce besoin d'écoute qui se fera sentir encore davantage au sortir de la crise, l'organisation doit permettre cette action au sein des hôpitaux.
Il est important de noter que le modèle rennais a su s'adapter au fil du temps, soutenu par les différentes directions qui se sont succédées. Construit en 2006 sur la simple base de la "fiche métier", le service des psychologues au CHU de Rennes permet une meilleure lisibilité quant à l'action, une meilleure anticipation et réactivité avec une faculté d'adaptation indispensable pour faire face à un besoin soudain. Convaincue qu'il faut tendre vers ce type d'organisation et donc la permettre au plus vite et sur une échelle la plus large possible, je me suis engagée à une réflexion au sein de la Commission des Affaires Sociales "La République en Marche !" à l'Assemblée nationale. L'objectif est d'engager un partage des bonnes pratiques, à l'image des échanges et retours d'expériences qui se sont multipliés entre les différents centre hospitaliers depuis le début de la crise sanitaire.
La formidable solidarité que nous avons vu se mettre en oeuvre est une force sur laquelle nous devons nous appuyer pour anticiper et prévenir, ce qui est au coeur de la mission des psychologues. Avec Mme PONTIS et Mme BALAVOINE, nous avons convenu de rester en lien pour construire une réponse nationale s'inspirant de la réussite rennaise.