À SAINT-ARMEL POUR VISITER SOLARENN.
À l'invitation de son Président Christophe ROUSSE, de sa Directrice Isabelle GEORGES, et de Jean GUILBAUD, maraîcher, je me suis rendue ce vendredi 3 juillet 2020 à la coopérative Solarenn basée à Saint-Armel depuis 2000. Une coopérative certifiée Haute Valeur Environnementale Niveau 3 (niveau ultime reconnu par les ONG et notamment Greenpeace), grâce à l'audit passé avec succès par ses maraîchers adhérents et regroupant 32 maraîchers.
C'est sur le bassin rennais que les premières serres de tomate ont vu le jour en France. Pas moins de 65 hectares y sont aujourd'hui dédiés. Solarenn est le 5ème opérateur national, avec 80% de la production destinée à la vente en grande distribution, 15% vers les grossistes et 5% à l'export ; Des chiffres à mettre en lien avec la question de la souveraineté alimentaire soulevée par la crise actuelle, sur un marché de fruits et légumes qui voit aujourd'hui 50% des produits importés.
J'ai longuement échangé sur les problématiques spécifiques qui sont les leurs, parmi lesquelles:
- La concurrence européenne mais aussi marocaine
- La question de l'interdiction en France à horizon 2022 du plastique à usage unique et l'absence d'alternative aujourd'hui pour un conditionnement qui permet également d'assurer une traçabilité. Si la coopérative a bien la volonté de cette transition, elle demande un délai supplémentaire en l'absence d'alternative.
- L'interdiction de la commercialisation de fruits et légumes bio cultivés sous serres chauffées entre le 21 décembre et le 30 avril ; une exception française qui favorise aujourd'hui les importations,
Des sujets sur lesquels des réponses sont attendues pour améliorer la visibilité, indispensable au secteur.
La question de l'emploi à également été abordée. Solarenn compte 800 emplois directs dont 600 dans les exploitations. Le lien avec Pôle Emploi est constant et le travail jugé de qualité pour mettre en lien offres et demandes (des besoins sont aujourd'hui non pourvus en maintenance). A noter que la saisonnalité rend difficile le recours à l'apprentissage.
La visite de l'usine avec Isabelle GEORGES m'a permis de constater la grande rigueur des personnels dans le travail et l'organisation pour distribuer de multiples variétés de tomates françaises. Merci à eux pour l'accueil.